Radis, oseille… le retour des monnaies locales
Qu’est-ce qu’une monnaie complémentaire locale ? (de Marie-Christine Baudin et Catherine Sergent)
Quelle démarche vers des monnaies de transition
en France ? (de Marie-Pierre Najman)
L’espérience de Romans Bourg-de-Péage (entretien avec Annie Vital, Pierre Alliot et Michel Lepesant)
Le SOL, une monnaie sociale sous tutelle (de Marie-Pierre Najman)
Argentine : Trocs tronqués (de Simon Pellet-Recht)
Diversité et enjeux des monnaies sociales dans le monde (de Marie Fare)
éditorial (que nous signons des 2 mains)
Monnaies locales, monnaies sociales
Du 9e au 19e siècles, il a toujours existé des monnaies parallèles, locales ou régionales. En France, au Moyen Age, un évêché ou une ville émettait des “méreaux” qui servaient aux échanges de la vie quotidienne locale. Au 20e siècle, on trouve aussi de nombreuses expériences : le wara en Allemagne, le wir en Suisse, le valor en France. Ce n’est que très récemment que s’est imposée cette drôle d’idée qu’une monnaie doit être la plus générale possible, pour servir à tous les échanges, pour être convertible partout, pour cumuler toutes les fonctions : compter, évaluer, échanger, thésauriser. Un projet de monnaie locale n’a pas cette ambition et chaque groupe qui l’initie commence par déterminer ses objectifs. Il s’agit le plus souvent de remettre l’économie locale au service du social et de l’humain, dans le respect de la nature et de la vie, au lieu de simplement inciter à la spéculation et à la consommation. Un tel projet ne va pas sans limites ni fragilité, ainsi que le prouvent les témoignages sur le SOL (système d’échange local) ou l’issue de la crise en Argentine.
Silence a enquêté en France et ailleurs sur ces expériences, peut-être même des “espériences” tant ces nouvelles “espèces” portent d’espoir et d’utopies…